On me demande souvent comment fait-on la différence entre les émotions et les pensées ?
Pour moi, les pensées sont les petites phrases que l’on entend dans notre tête (et que nous n’écoutons pas toujours mais que notre cerveau retient tout de même !) et les émotions sont des sensations qui viennent de bien plus profond (des tripes pourquoi pas !).
Sur le plan neuroscientifique, les pensées sont issues de notre néocortex, notre cerveau de l’intellect.
Elles proviennent de notre construction identitaire, notre éducation, notre environnement, notre histoire, nos influences, nos expériences, la société dans laquelle nous avons progressé etc…
Elles ressemblent à « Tiens ! Et si je rangeais le linge », « je vais me couvrir pour ne pas avoir froid », mais aussi (et c’est là que cela devient intéressant) « Je ne vais pas y arriver » ou encore « Je n’y pense pas, je verrai bien » ou même « J’ai confiance en moi, je vais y arriver ».
Les émotions, elles, viennent essentiellement de notre système limbique, le cerveau des émotions, en interférence avec notre cerveau instinctif, notre cerveau de base permettant notre vie somatique et notre survie.
On les nomme souvent Peur, Colère, Tristesse, Joie…
Ces émotions sont là pour nous servir, elles communiquent des informations au reste de notre corps, lui indiquant comment réagir face à un évènement.
La plus évidente étant la peur, elle sert notre corps et permet la sécrétion de l’adrénaline, du cortisol et de l’endorphine (entre autres) pour nous permettre de combattre ou de fuir.
Heureusement, vient se rajouter l’intellect, la pensée, pour apaiser, rationnaliser et donc ne pas fuir devant un danger inoffensif.
Si tous les comédiens devaient fuir devant leur trac, les scènes seraient vides, si les étudiants devaient agir comme cela, les examens ne seraient jamais passés etc…
Voici comment schématiser une émotion :
Or dans de nombreux cas, les émotions prennent une place trop importante, elles sont trop difficiles à apaiser, elles deviennent récurrentes et la peur devient de l'anxiété ou de l'angoisse, la tristesse devient un état dépressif… Quelque chose de permanent.
Pourquoi ? Qu’est ce qui amplifie ou laisse toute la place aux émotions ?
Si vous avez peur de monter sur scène et que vous faites intervenir des pensées comme « Je ne vais pas y arriver », que se passe-t-il ?
Et bien oui, votre peur a toute sa place, elle est confirmée par votre pensée, elle a toute sa légitimité, elle est entretenue, nourrie par le cerveau de l’intellect.
Cette petite phrase n’est pas toujours consciente, vous ne l’entendez pas forcément, elle s’est immiscée dans votre tête, faisant suite à une expérience, à une éducation, à un évènement ou encore à la somme d’autres pensées.
C’est ainsi que le cerveau émotionnel déséquilibre votre ensemble et vous ronge le quotidien, il a pris ses aises !
Alors comment faire pour rétablir l’équilibre ?
C’est là que la sophrologie intervient !
Tout d’abord, elle vous donnera des outils pour vous aider à "redescendre", cela vous permettra d’y voir plus clair.
Ensuite, elle vous aidera à reconnaitre ces émotions, les ressentir, les faire vôtre, en toute bienveillance et toute conscience.
Enfin, elle vous permettra de reconstruire votre socle, de dépoussiérer votre base solide qui a été mise de côté. Celle qui vous permettra d’éradiquer vos pensées de l’ordre du « Je ne vais pas y arriver » pour en faire du « J’ai confiance en moi, je vais y arriver ».
Nous ne pouvons pas changer nos émotions, nous ne pouvons que les écouter et les accompagner.
En revanche, là où nous pouvons évoluer, c’est en modifiant nos pensées.
Mais il est vain de forcer les choses, il faut d’abord passer par une prise de conscience et aller puiser en soi ce qui a été oublié.
Nous naissons tous avec la confiance, la concentration, la créativité, le lâcher prise ; simplement, les aléas de la vie agissent sur ces bases essentielles et viennent les enfouir ou nous empêche de les développer.
La sophrologie permet d’aller les chercher en suivant des étapes bien précises pour ne pas forcer, pour vous laisser aller à votre rythme, pour vous laisser faire le chemin seul.
Et je suis très heureuse de servir de boussole !
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