En voilà une émotion étrange !
Cette nébuleuse qui part des tripes et s’étend jusqu’à crisper les mâchoires, froncer les sourcils, serrer les poings et la gorge…
Cette envie irrésistible de taper du poing ou du pied, de repousser fortement, de crier, voire d’attaquer !
Cette manifestation survient surtout lorsque nous n’atteignons pas un objectif ou que nous nous retrouvons blessés dans notre amour propre.
L’émotion en elle-même dure quelques secondes mais installe une tension, des pensées qui viennent l’entretenir…
(voir article https://lassalesophrologue.wixsite.com/website/post/la-gestion-des-%C3%A9motions-le-lien-entre-neurosciences-et-sophrologie )
« De toute façon, c’est à chaque fois pareil » ; « C’est un manque de respect qui m’énerve » ; « c’est complètement injuste, ça ne devrait pas se passer comme ça » etc…
Alors la colère est entretenue, soutenue par notre système de pensée et peut ressurgir à tout moment, laissant place à un comportement libérateur qui soulage et pourrait même procurer du plaisir.
Elle peut être liée à l’envie, développée par un sentiment d’injustice et/ou installer de la jalousie.
Lorsqu’elle met à mal notre amour propre, elle peut développer une envie de reconnaissance disproportionnée, d’affirmation de soi voire de vengeance.
Comment notre cerveau réagit ?
Notre cerveau primitif, aussi appelé reptilien, déclenche nos réactions physiques en mettant nos muscles sous tension et en accélérant notre rythme cardiaque, entre autres.
Notre système limbique, lui, enclenche une série de sécrétions hormonales (adrénaline, noradrénaline, dopamine, testostérone notamment), nous mettant en position d’attaque. Cette position nous rend plus sensible aux stimuli et nous assure une réaction rapide face à une menace.
Et enfin, notre cerveau de l’intellect, analyse la situation, les traite par la pensée, contrôle nos mouvements conscients, notre langage délibéré.
Comment fait-on pour contrôler cette colère et ne pas la laisser nous envahir ?
Le 1ère chose à faire est d’en prendre conscience.
On ne peut la gérer si nous ne savons pas qu’il s’agit d’elle !
Et parfois (et souvent lorsque cette émotion n’a pas été suffisamment prise en compte dans notre enfance, aboutissant à une émotion refoulée), il est difficile de la reconnaitre.
La sophrologie aide à la repérer, la reconnaitre à travers le corps et les pensées, l’esprit.
Comment se manifeste-elle chez vous ? Par quelles pensées est-elle entretenue ?
De l’observer, s’opère déjà une prise de distance.
Lorsque la colère est très fortement installée, notre vision des choses s’en retrouve étriquée, les choix de réaction sont restreints (primitivement, cela s’explique par la disponibilité du corps et de l’esprit à réagir vite et efficacement face à une mise en danger). La prise de distance est donc primordiale pour les petites choses du quotidien.
La sophrologie permet de se détacher et d’apporter ce retour au calme nécessaire.
Puis vient le temps de la relativité : observer ses pensées pour les modifier, installer une stratégie positive et mettre en place un comportement « acceptable ».
Se servir de sa colère pour communiquer ses besoins
Si la colère survient, c’est bien qu’il existe un problème, un manque ou un besoin.
Ne pas y répondre ne fera que repousser cette colère pour plus tard quitte à l’alimenter davantage.
C’est pourquoi, lors d’un accompagnement sophrologique, nous finissons par se soucier de ce besoin.
Déceler la colère permet de s’ouvrir et donc de communiquer :
- Un besoin de considération, de reconnaissance, de respect
- Un besoin de compréhension
- Un besoin de justice et d’équité
- Un besoin d’identité, d’appartenance, de distinction
- …
Connaitre notre colère, l’exploiter, l’utiliser pour notre propre développement, voilà la belle perspective que propose la sophrologie !
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